Un bel exemple de l'Etat de droit en Russie Poutinienne

Président Date d'inscription : 09/11/2006 Nombre de messages : 418

La Russie refuse de renouveler le visa du directeur de TNK-BP
(Reuters) de Moscou 21/07/2008
- Les autorités russes refusent de renouveler le visa du directeur général de TNK-BP Robert Dudley, affirmant que ce dernier n'est pas en mesure de produire un contrat de travail valide.
Ce refus pourrait profiter aux copropriétaires russes du groupe, hostiles à la gestion de TNK-BP par la partie britannique de la direction.
TNK-BP est une coentreprise détenue à 50% par le géant pétrolier BP, les autres 50% étant aux mains de quatre milliardaires russes.
"Nous ne pouvons accorder de visa à M. Dudley tant qu'il n'aura pas présenté de contrat valide. Le précédent est arrivé à son terme et rien ne prouve qu'il a été renouvelé", a déclaré lundi à Reuters un porte-parole des services d'immigration russes.
De l'avis de BP, si le contrat de Dudley a bien expiré en 2007, il reste valable selon le droit russe, étant renouvelé tacitement faute d'avoir été officiellement rompu.
Le groupe de milliardaires russes estime au contraire que l'absence de renouvellement formel fait que le contrat n'est plus valable.
Dudley, qui dispose d'un permis de travail en Russie en règle, doit présenter un contrat de travail afin d'obtenir le renouvellement de son visa provisoire, qui expire le 27 juillet.
"Nous lui avons donné dix jours pour présenter un contrat. Nous pouvons éventuellement prolonger son visa une nouvelle fois, mais sans contrat valable, il ne peut travailler en Russie", a indiqué le porte-parole des services d'immigration.

Dernière édition par RogeR le 25.07.08 13:30, édité 2 fois

22 juillet 2008 : BP rappelle 148 techniciens de Russie

MOSCOU - RIA Novosti. Le groupe britannique BP rappelle 148 techniciens de Russie, a annoncé mardi à Moscou le porte-parole de la société Alastair Graham, qui représente le groupe au sein de la coentreprise russo-britannique TNK-BP.
"Nous sommes contrariés de prendre cette mesure. Les techniciens qui travaillaient en Russie ont beaucoup fait pour que notre société (TNK-BP - ndlr.) devienne l'une des meilleures du secteur pétrolier", a indiqué M.Graham.
Les employés "n'avaient plus la possibilité de travailler au sein de TNK-BP depuis qu'ils ont rencontré des problèmes de visas en mars", a déclaré le responsable.
Le service de sécurité TNK-BP a refusé de les laisser entrer dans leurs bureaux et leurs activités ont été interdites par voie de justice, a ajouté M.Graham.
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25 juillet 2008 : le PDG Robert Dudley quitte la Russie.

Sujet: BP/MOODY'S: deux visions du pays des merveilles 23.07.08 16:51

Bonjour à tous!

Ce n'était un secret pour personne:

A Paris le 3 avril 2007 à l'occasion de la fusion NYSE-EURONEXT M. John Thain, alors Directeur-Général du New York Stock Exchange, a dit: "Je suis très préoccupé de la qualité de la gouvernance d'entreprise et de la protection des intérêts minoritaires. Un certain nombre de sociétés Russes soulèvent des questions sérieuses sur ces points". En septembre 2006 le rapport "Governance Matters" de la Banque Mondiale classait la Fédération de Russie ex-æquo avec la Zambie et le Swaziland, soit 151e sur 208, en matière de qualité des organismes de règlementation et de respect du droit. Le démantèlement de la société Yukos, puis les déboires de Shell et maintenant de BP nous fournissent des exemples frappants et récents de comportements douteux orchestrés par le gouvernement qui a par ailleurs tout récemment été mis en cause officiellement par le gouvernement Britannique dans l'assassinat de M. Litvinenko à Londres. Enfin, dans le nouveau palmarès de la corruption établi par l'ONG Transparency International, la Russie vient de passer du 90e rang il y à quatre ans au 143e aujourd'hui, ex-æquo avec la Gambie l'Indonésie et le Togo sur 179, passant après des pays comme le Chili qui est 22e, Cuba 61e, le Ghana 69e, le Maroc 72e, la Jamaïque 84e, Djibouti 105e, le Swaziland 84e, le Rwanda 111e, et le Burundi 131e ex- aequo avec la Lybie. (Source: AFIPER)

Et voila maintenant qu'après le dépeçage à vil prix des actifs de Yukos puis le réaménagement forcé des actifs russes de Shell, la Russie commence à étrangler British Petroleum, dont le moins que l'on puisse dire est que ses hommes ne sont pourtant pas des enfants de chœur (ceux de Shell et de Yukos non plus, d'ailleurs).

Pendant que BP rappelle ses forces vives lesquelles se voient interdites de séjour et de travail, Moody's Investor Service relève d'un cran supplémentaire la note de la Fédération de Russie (comme l'ont repéré RogeR et Trabor), et nous promet ainsi que la Russie est aujourd'hui plus encore qu'hier un pays de cocagne.

Décidément l'Etat-major de BP n'a rien compris...

K1

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