AGIR SUR LES AGENCES DE NOTATION
Bonjour!
Je trouve l'information apportée par RogeR - l'administrateur de ce forum - extrêmement importante, et j'aimerais apporter ma propre contribution:
Nous pouvons dire que sans le savoir la commission européenne abonde dans le sens des porteurs d'emprunts russes.
En effet, selon le
Times de Londres (Times online du 16.08.07),
la Commission Européenne, par l'intermédiaire de M. Charlie Mc CREEVY, Commissaire chargé du marché intérieur et des services, enquête sur les pratiques des agences de notation et sur leur façon de se conformer au code de conduite mis en place par l'Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (dont notre Autorité des Marchés Financiers est membre, dont l'un des rôles affichés est "la protection des investisseurs", et dont la prochaine conférence annuelle se tiendra au Palais des Congres de Paris du 26 au 29 mai 2008, à bon entendeur...) après leur incapacité à identifier les problèmes d'ENRON, de PARMALAT, et autres... avant leurs chutes, et aussi du marche hypothécaire Américain.
M. Mc CREEVY a demandé à rencontrer M. Eddy WYMEERSCH, Chairman du Comité Européen des Regulateurs des Marches de Valeurs Mobilières, afin d'évoquer "la rapidité de réaction face aux indices de marché indiquant une modification de la qualité du crédit". Le mois dernier M. Mc CREEVY a rencontré l'une des principales agences de notation, Standard and Poors.
Le comité présidé par M. MYMEERSCH doit en effet présenter en avril 2008 son rapport sur les agences de notation (lire l'article ci-joint en cliquant sur le lien: http://fr.biz.yahoo.com/16082007/202/subprime-bruxelles-va-examiner-le-fonctionnement-des-agences-de-notation.html).
Il est à noter que selon le
Daily Mail de Londres c'est le président SARKOZY qui est à l'origine de l'action de M. Mc CREEVY. Selon la Tribune du 16 aout le président de la République estime qu'il serait "
utile d'assurer les moyens d'une meilleure connaissance par les acteurs de marchés et par les superviseurs des risques auxquels ils sont réellement exposés" et s'interroge sur "
le rôle exact que doivent jouer les agences de notation" qui doit "
faire l'objet d'un examen attentif".
Il est pertinent de rappeler que si la Fédération de Russie refuse de payer les intérêts et le capital de nos emprunts d'avant 1917, pourtant toujours inscrits à la cote officielle de la bourse de Paris (placée sous l'autorité directe de l'Autorité des Marchés Financiers), elle paie scrupuleusement les intérêts et le capital des obligations qu'elle a émises à la fin des années 1990, cotées elles en bourse de Luxembourg...
Le cas ou un émetteur honore certaines de ses obligations mais pas d'autres est spécifiquement prévu par les agences de notation: c'est le "défaut (de paiement) sélectif", en Anglais "selective default", qui à l'évidence s'applique à la Fédération de Russie et qui, lorsqu'il est appliqué, met en garde les investisseurs, et par voie de conséquence coute très cher aux émetteurs.
Or, en dépit des avertissements répétés adressés par les porteurs aux agences de notations, celles-ci persistent à publier une note "investment grade", en Français "investissement de qualité" à la Fédération de Russie.Au moment ou les plus hautes autorités européennes, mais aussi internationales (par exemple le Sénateur DODD, Chairman du Senate Banking Committee Américain et possible futur candidat à la présidentielle), appellent des enquêtes sur les pratiques des agences de notation, ou des porteurs Américains d'emprunts Chinois émis avant 1949 envisagent d'attaquer les agences de notation au motif qu'elles ne prennent pas en compte les encours de ces emprunts dans leur appréciation de la solvabilité de la Chine, tout comme l'AFPER en 2001,
je pense que nous autre porteurs d'emprunts Russes devrions nous rappeler impérativement au bon souvenir de ces autorités. Ceci ne peut se faire, bien sur, qu'en étant ORGANISES (air connu!).
Je sais que certaines de nos associations ont été accaparées par d'autres taches ces derniers temps. Je pense toutefois que celles-là vont bientôt se réorganiser. Voudront-elles organiser ce genre d'actions?
En attendant, j'adresse le texte ci-dessous, par courriel à l'adresse ci-dessous au Commissaire Mc CREEVY, ainsi que par courrier postal (gratuit) au président de la République par l'intermédiaire du Secrétaire général de l'Elysee. Je vous engage à faire de même, au risque, chers amis, de vous lasser. Mais tant que nous ne sommes pas tout à fait en ordre de bataille nous devons malgré tout montrer que nous existons.
Pugnacement et inlassablement votre,
Karloman1
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A
M. Le Secrétaire général de l'Élysée,
Palais de l'Élysée,
55, rue du faubourg Saint-Honoré,
75008 - Paris,
FRANCE.
Le .......................
Cc. par courriel:
M. Charlie Mc CREEVY, Commission Européenne, Commissaire chargé du marché intérieur et des services, c/o Martin.Power@ec.europa.eu
Objet: Agences de notation/Fédération de RussieMonsieur le Secrétaire général,
De nombreux porteurs d'emprunts Russes ont écrit à M. le président de la République en lui demandant de défendre les légitimes revendications des 316000 porteurs ressortissants Français vis-à-vis de la Russie.
Dans une lettre du mois de mars 2007 il s'est engagé à ce que ce problème soit étudié avec le sérieux et la méthode qui s'imposent.
Dans le cadre de l'examen du rôle des agences de notations qu'il a récemment appelé de ses vœux et auquel va se livrer la Commission Europeenne, je vous demande d'attirer l'attention du président de la République sur le fait qu'à l'encontre des règles de base que les agences de notation s'imposent pourtant à elles-mêmes ces dernières accordent à la Fédération de Russie la note à long terme "BBB+" (cf. "Standard & Poors Sovereign Ratings In Europe", juin 2007); Standard & Poors accorde cette note aux émetteurs "...
dotés de la capacité de faire face à ses obligations financières...". En accordant cette note BBB+, les agences de notation font abstraction d'un fait pourtant incontesté, à savoir que la Fédération de Russie est en défaut de paiement sur la totalité des emprunts russes inscrits à la cote officielle de la Bourse de Paris; la prise en compte de ce fait incontesté devrait pourtant les conduire à n'accorder que la note "SD" ("selective default", en Français défaut sélectif). En effet, le défaut est sélectif puisque la Russie paie scrupuleusement les intérêts et le capital sur les obligations émises à la fin des années 1990 et cotées à Luxembourg, non sur les autres. La non-prise en compte de ce défaut sélectif par les agences de notation conduit à une méconnaissance par les acteurs des marchés des risques auxquels ils sont réellement exposés; et ce, notamment du fait du risque de procédures qui peuvent à tout moment être engagées à l'encontre de la Russie par les porteurs d'emprunts non remboursés.
A l'heure ou les porteurs Americains d'obligations emises par la Chine avant 1949 envisagent, pour les memes raisons, des actions en justice contre les agences de notation, je vous demande de porter les éléments ci-dessus à la connaissance de M. le président de la République en vue d'obtenir des agences de notation qu'elles respectent leurs propres critères et cessent ainsi de tromper les investisseurs sur la nature du risque Russe.
Je vous en remercie par avance et vous prie de croire, monsieur le Secrétaire général, à l'assurance de ma considération distinguée.
Signature........