EURONEXT RECHERCHE EMETTEURS RUSSES DESPEREMENT

Les 30 mai et 1er juin prochains se déroulera au Grand Hotel Marriott de Moscou le 2ème forum international Adam Smith, qui prévoit de réunir plus de 200 dirigeants russes, baptisé:

LA RUSSIE DANS LES MARCHES DE CAPITAUX
Investir avec succès dans les titres d'émetteurs russes

Parmi les plus importants sponsors de cette conférence l'on trouve le grand cabinet international ERNST & YOUNG, Gazprombank (qui a participe à l'émission de 60 milliards de roubles de dette sur le marche intérieur russe en 2006), RUSTOCKS.com (un portail internet d'information financière diffusant études, analyses et prévisions), et... EURONEXT.

EURONEXT se présente à cette conférence comme "la première bourse des valeurs paneuropéenne (...), permettant aux sociétés cotées d'accéder à un large marché paneuropéen à partir d'un point d'entrée unique."

EURONEXT est bien connue à Moscou puisque elle y envoie très régulièrement ses plus importants directeurs. M. Aaron Goldstein, "Vice-president" chargé du développement des affaires d'EURONEXT en Russie/CEI - c'est à dire chargé de convaincre les émetteurs russes de venir se faire coter sur EURONEXT (plutôt qu'au LSE ou a l'AIM de Londres, ou sur la DEUSTCHE BORSE en Allemagne) - y était déjà le 22 mars ou il intervenait à une conférence organisée par la Chambre de Commerce de la Fédération de Russie; elle aussi sponsorisée par EURONEXT, réunissant près de 300 dirigeants russes, elle était intitulée:

Du financement de projet à l'introduction en bourse:
La pratique de la levée de capitaux.

Le sujet de son intervention était: "EURONEXT, portail vers la zone EURO".

Que ceux qui auraient raté le représentant d'EURONEXT à la conférence du 22 mars se rassurent: il sera à la conférence du 13 avril organisée, toujours à Moscou, cette fois par le "Institute for Stock Market and Management", et intitulée "Third IPO Congress" (3ème congrès des introductions en bourse). Et s'ils ne sont pas libres ce jour la, ils pourront de toutes façons le retrouver le 30 mai à l'Hotel Marriott!

Il est impensable que nous laissions EURONEXT inciter les emetteurs russes a faire coter leurs titres sur EURONEXT alors que cette societe refuse sans aucun motif valable de coter des titres d'etat russes depuis plus de dix ans alors qu'elle en a le devoir aux termes de la mission d'interet public qu'elle a accepte d'assurer.

Le 6 ou le 7 avril je pense pouvoir publier, à la suite du présent message, des textes que je propose d'envoyer aux différents intervenants et parties prenantes à ces affaires dont j'aurai pu me procurer les adresses électroniques, en espérant qu'une fois encore vous accepterez de leur envoyer ces textes.

Il est très important que les émetteurs potentiels russes, qui veulent se faire coter sur EURONEXT, sachent qu'EURONEXT refuse absolument de coter les emprunts d'état russes depuis plus de dix ans. Il est important aussi qu'EURONEXT elle-même, mais également nos pouvoirs publics, nos candidats, et le public, sachent que nous informons les émetteurs potentiels de l'attitude d'EURONEXT. Enfin, n'oublions pas que nous devons de l'autre coté informer les investisseurs potentiels et les agences de notation des risques auxquels ils s'exposent en investissant en valeurs russes.

Beaucoup de travail en perspective!

Pugnacement votre,

Karloman1

L'entrée d'Euronext (qui regroupe les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne ) dans le giron de Wall Street a fait au moins un heureux : son patron, Jean-François Théodore. Cet ex-haut fonctionnaire français, il a quitté le Trésor pour pantoufler à la Bourse, n'a pas ménagé sa peine pour réaliser cette " Bourse transatlantique " avec le New York Stock Exchange NYSE, et tourner le dos à ses homologues européens.
Théodore avancait un argument choc pour préférer l'alliance américaine : en cas de fusion à la sauce européenne, Paris aurait été rapidement dépuillé par les Allemands et les Anglais. Ceux-ci disposent en effet d'importants fonds de pension nationaux suceptibles d'investir, alors que plus de la moitié de la Bourse de Paris appartient déja à des investisseurs étrangers. Les américains, eux, ont assuré à Théodore que Paris continuera à jouir de son autonomie. Suffit d'y croire.
Le patron d'Euronext a moins insisté sur ce détail : il aurait sans doute été éjecté en cas de fusion avec les Bourses européennes, comme l'avaient laissé entendre les actionnaires du marché de Francfort. Au contraire, il devient aujourd'hui le numéro deux de l'ensemble formé avec les américains. Déja en 2001, la constitution d'Euronext, avait été une affaire en or pour son nouveau patron. Il s'était partagé avec ses principaux collaborateurs français un monceau de stock-options à 5 €uros, alors qu'au même moment les actions d'Euronext étaient introduites en Bourse au prix de 25 €uros. Elles en valent aujourd'hui 90. Merçi pour lui. Et, comme la nature fait bien les choses, Euronext est une société de droit hollandais ou les plus-values (plus de 9 millions au cours d'aujourd'hui pour le seul Théodore ) ne sont pratiquement pas imposées.
En 2005, derniére année connue pour les comptes d'Euronext, Théodore a perçu, outre sa rémunération de 1,252 million d'€uros, 10.000 actions Euronext gratuites, soit un petit cadeau d'environ 900.000 €uros. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? De toute façon, il n'a pas à s'en faire : son contrat lui assure un complément de retraite de 375.000 €uros par an. C'est quand même mieux qu'une retraite de haut fonctionnaire.
Extrait du " Canard Enchainé " du 4 avril 2007
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Aprés lecture de cet article, on connait un peu mieux le loustic Théodore, et on commence à comprendre pourquoi il refuse de recoter les emprunts russes à Paris.

Poirot a écrit:

L'entrée d'Euronext (qui regroupe les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne ) dans le giron de Wall Street a fait au moins un heureux : son patron, Jean-François Théodore.
Aprés lecture de cet article, on connait un peu mieux le loustic Théodore, et on commence à comprendre pourquoi il refuse de recoter les emprunts russes à Paris.

On dirait que cela ne lui porte pas chance, et surtout aux actionnaires. Depuis la fusion le 4 avril 2007 entre NYSE et EURONEXT le titre qui valait 72 €uros à cette date, n'en vaut plus aujourd'hui que 54,97. Et si on recotait les emprunts russes, Monsieur J-F THÉODORE ?

Le grand pillage continue ! Avec la complicité active des politiciens français VENDUS !

Pourquoi se priver ? Les Français sont cocus mais contents !!!