Emprunts russes: les porteurs ne baissent pas les bras
03 Novembre 1992 •
Le dossier du remboursement des emprunts russes d'avant 1917 continue d'avoir d'ardents défenseurs. En fin de semaine, le groupement national de défense des porteurs de titres russes s'est réuni avec le « groupe parlementaire d'études sur le remboursement de la dette russe » à l'Assemblée nationale. Une dizaine de parlementaires étaient présents, sur 117 qui composent le groupe, toutes tendances politiques confondues.
Il a été décidé de soulever le problème lors de la discussion, aujourd'hui, du budget du ministère des Affaires étrangères. La création d'une « agence nationale pour le recensement et l'indemnisation des porteurs russes » devrait y être demandée. Me Jacques Vergès, qui représente les intérêts du groupement de défense, estime que cette affaire est politique, mais que la requête des petits porteurs est loin d'être « folklorique ». Pour deux raisons. D'abord, si la Russie cherche aujourd'hui à rentrer dans le concert des nations, elle doit en accepter les règles. Ensuite, si ce pays demande aujourd'hui des prêts, il doit nécessairement apporter des garanties sur les dettes précédentes.
Les indemnités réclamées sont loin d'être symboliques, car elles se situent dans une fourchette de 5 à 25 milliards de francs, selon la méthode utilisée pour actualiser le montant de la dette.