Quand Poutine éternue, la bourse s’enrhume
Elle a beau faire partie du G8, la Russie n’est décidément pas encore un pays développé comme les autres. Alors que les dirigeants occidentaux y réflechissent à deux fois avant de faire une déclaration qui pourrait, éventuellement, faire réagir les marchés, Vladimir Poutine n’a pas ces pudeurs.
Le premier ministre a réussi, jeudi, à faire chuter la bourse de Moscou. Jeudi, en effet, il s’en est violemment pris au groupe métallurgique privé russe Metchel, coupable selon lui, d’avoir “exporté du minerai à un prix moitié moindre que le prix dans le pays”. Du coup, le premier ministre “demande au service anti-monopole et peut-être même au service d’investigation du Parquet général)” de mener l’enquête.
Seul problème: Metchel est côté n bourse. A Moscou mais aussi à New-York. Sitot connues les déclarations du fougueux premier ministre, le titre a dévissé de 32%, entrainant dans sa chute les autres titres de la sidérurgie russe cotés à Moscou. Et comme le même jour, on apprenait que le patron britannique de la coentreprise TNK-BP jetait l’éponge et quittait Moscou, c’est l’ensemble de la bourse russe qui a décroché vendredi matin.
Il restera aux optimistes à paraphraser de Gaulle: au moins, la politique russe ne se fait pas à la corbeille…
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