Réunis à Bruxelles, les ambassadeurs des vingt-huit Etats membres ont adopté lundi 8 septembre 2014 de nouvelles sanctions contre la Russie pour son implication dans la crise ukrainienne. Toutefois, ces mesures, dont le principe avait été retenu vendredi, entreront en vigueur « dans les prochains jours » et non dès mardi, comme cela avait été évoqué dans un premier temps.
« En tenant compte de la situation sur le terrain, l'UE est prête à revoir les sanctions approuvées dans leur totalité ou partiellement », a déclaré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Aucun détail n'a été donné sur les nouvelles sanctions dont le contenu ne sera révélé que lorsqu'elles seront publiées au Journal officiel de l'UE, une procédure qui peut prendre plusieurs jours. Mais plus tôt dans la journée, une source diplomatique avait annoncé que les Européens allaient ajouter les principaux producteurs et transporteurs de pétrole russes — Rosneft, Transneft et Gazprom Neft — à la liste des entreprises publiques interdites d'accès aux marchés de capitaux européens.
Ces nouvelles sanctions ne concerneraient pas le secteur gazier, notamment Gazprom, premier producteur mondial de gaz et principal fournisseur de gaz de l'Europe.
Dans le cadre général de ces nouvelles sanctions, ce sont les entreprises publiques réalisant un chiffre d'affaires annuel de plus de 1 000 milliards de roubles (20,8 milliards d'euros) qui ne pourront pas lever de capitaux ni souscrire des emprunts sur les marchés européens.