RogeR Président
Date d'inscription : 09/11/2006 Nombre de messages : 418
| Sujet: Mes cinquantes heures dans le train Moscou Nice 11.06.11 13:07 | |
| Lorsque je parlais autour de moi de ce voyage en train, on me demandait aussitôt : de Moscou à Nice ? Comment ? sans changement ? En cinquante heures ? Mais tu vas te retrouver tout seul dans un compartiment avec cinq Russes ! Ils vont chanter et boire jusqu’à plus soif...On te souhaite bien du plaisir ! Une amie croyait même savoir que la ligne ouverte en septembre 2010 par les chemins de fer russes était fréquentée par des jeunes couples en voyage de noces qui ne s’ennuyaient guère durant ce périple de deux jours. Cela promettait d’être joyeux Pour ma part, je nourrissais un projet tout à fait innocent : voyager du cœur de l’hiver jusqu’au printemps. Moscou grelottant, Nice en fleurs. Mon avion approche de l’aéroport de Moscou, j’aperçois depuis les airs des lacs enneigés couverts de traces de pneus : la couche de glace invite apparemment à une petite virée sur le lac. Sous le soleil éclatant de Moscou, je dois chercher la neige. J’en trouve dans les arrière-cours, à l’écart des rues, pour faire place à la circulation démente. Le soir, je flâne sur la Place Rouge. Entre le mausolée de Lénine et le grand magasin Goum trône une patinoire. La ville de Moscou peut être tout a fait charmante et paisible. Devant le restaurant Douma aménagé au sous-sol dune arrière cour sombre, je glisse sur le verglas qui n’a pas été salé. Voila pour le tableau hivernal. En tout cas c’est tout ce que j’ai à en offrir. Le train part de la gare de Biélorussie, un édifice bleu turquoise éclatant qui met d’humeur joyeuse. On remarque à peine le train, personne ne se bouscule sur le quai. J’embarque avec une petite valise et un sac de provisions : j’ai fait quelques courses par précaution. Je n’ai guère envie de rester bloqué au beau milieu de nulle part, la faim au ventre.
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