Flanqué de la chancelière allemande Angela Merkel, Nicolas Sarkozy accueille, lundi et mardi, en Normandie le président russe Dmitri Medvedev pour un sommet à trois destiné à consolider, vingt ans après la chute du mur de Berlin, l'ouverture de Moscou vers l'Ouest. Le chef de l'État a conçu ce rendez-vous sur les "planches" de Deauville comme l'occasion d'une discussion stratégique de "fond" sur l'avenir des relations que la Russie veut entretenir avec ses ex-ennemis de la guerre froide.
"Il s'agit d'une rencontre de brainstorming pour aller au fond des pensées et des arrière-pensées, indique-t-on à l'Élysée. La Russie semble regarder de plus en plus vers l'Ouest, Deauville doit être l'occasion de conforter cette évolution à nos yeux positive." La France veut voir dans les attitudes récentes du maître du Kremlin des raisons d'espérer. "La Russie semble redécouvrir les mérites d'une attitude coopérative avec les Occidentaux", euphémise un proche de Nicolas Sarkozy.