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La société Coface, le leader en assureur-crédit et filiale de la banque Natixis, vient de créer sa propre agence de notation financière.
L’agence de notation de la Coface va s’appuyer sur son énorme base de données pour mesurer/évaluer les risques de chaque entreprise.La note permettra aux banques/assurances clientes de la Coface de connaître le taux de risque en défaut de paiement.
On rappelle que la Coface s’attaque à un marché encombré par les 3 leaders suivants:
-Moody’s
-Fitch
-Standard and Poor’s
http://www.rachatducredit.com/agence-de-notation-assureur-coface-0419.html
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Un commentaire “Création d’une Agence de notation:Assureur crédit Coface veut frapper fort?”
Henry Mermet dit :
A QUOI VONT SERVIR LES NOTES SOUVERAINES ?
Dans le monde entier les Etats s’apprêtent à faire massivement appel aux emprunts afin de combler leurs déficits exponentiels.
Simultanément l’on évoque ouvertement la faillite possible de certains d’entre eux. L’Argentine est en défaut de paiement depuis 2002, l’Equateur qui n’honore plus certaines de ses échéances rachète sa dette sur le marché secondaire à 30% de son prix d’émission ruinant ainsi les investisseurs qui avaient fait confiance à sa signature, et l’on jette de très inquiets regards du coté de l’Islande et de l’Irlande.
Plus que jamais il devient crucial de pouvoir distinguer les Etats fiables qui paient toujours en temps et en heure des Etats voyous qui se soustraient activement au paiement de leurs obligations contractuelles bien que solvables.
Or comment faire cette différence puisque les agences de notation, qui sont censées faire ce travail, ne le font pas? Car en effet elles attribuent les mêmes notes “investment grade” à des pays en défaut de paiement non résolu tels la Russie ou la Chine qu’à tous les autres pays respectant leurs échéances.
Il sera très intéressant de voir si en amont de l’attribution d’une note souveraine à la Fédération de Russie utilisable à des fins d’investissement la Coface réintégrera dans le passif de cet Etat les dettes certaines, liquides, exigibles, dont la validité est confirmée par une jurisprudence constante du Conseil d’Etat, envers 316.000 français porteurs d’emprunts impayés émis ou garantis par l’Etat russe, ou bien si comme ses futures consœurs Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch, elle choisira sciemment d’en ignorer l’existence, préférant ajouter foi à la comptabilité publique russe qui est constitutive de faux en écritures publiques puisqu’elle ne mentionne pas – donc dissimule – ces créances valides, dont le montant est conservativement estimé à plus de €100 milliards.
A noter qu’en attribuant à la Russie la note C – soit un seul cran au dessus de la plus mauvaise – la Coface est à notre connaissance l’une des agences les plus réalistes à l’heure actuelle. Le restera-t-elle lorsqu’elle aura reçu l’agrément pour devenir agence de notation ?
Henry Mermet
afiper.org