Une manière, selon le président français, de tirer les "leçons de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 1930".
Nicolas Sarkozy a invité, mardi 23 septembre, les dirigeants des pays "les plus directement concernés" à se réunir avant la fin de l'année pour tirer "leçons (...) de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 1930".
"Ma conviction, c'est que le devoir des chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus directement concernés est de se réunir avant la fin de l'année pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer de la crise financière qui est la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 30", a déclaré le président français devant la 63e assemblée générale des Nations unies à New York.
S'exprimant au nom des 27 Etats-membres européens en tant que président du Conseil européen, le chef de l'Etat n'a pas précisé à qui s'adressait son invitation ni quel pourrait être le format de cette réunion internationale. Surtout, il n'a avancé aucune proposition immédiate pour résorber la crise financière amplifiée depuis la semaine dernière.
Des sanctions
Nicolas Sarkozy a demandé aux dirigeants de "gérer collectivement les crises les plus aiguës, que nul, pas même les plus puissants d'entre nous, ne peut résoudre seul". "Pour moraliser le capitalisme financier, nous ne pouvons pas attendre".
Le locataire de l'Elysée a aussi plaidé pour la reconstruction d'un "capitalisme régulé", dans lequel les banques renoncent à la spéculation, régi par des règles prudentielles permettant "d'amortir les chocs au lieu de les aggraver". Il a enfin renouvelé son souhait que "ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants soient sanctionnés et assument enfin leurs responsabilités".
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