Les temps sont durs, même quand on est Russe, milliardaire et qu’on aime se la couler douce sur la côte d’Azur. «Nice Matin» explique que les investissements des nouveaux riches de la Moskova dans la French Riviera sont en chute libre: «Compromis de vente cassés à Villefranche-sur-Mer, paroles données reprises au Cap d'Antibes: les nouveaux «tsars» sont en crise.»
Mais le vrai symbole du déclin est gravé dans les parois dorées de la villa Léopolda de Villefranche, dont la vente allait atteindre des sommes stratosphériques, on vous en parlait l’été dernier. Après avoir fait une proposition au-delà du réel de 500 millions d’euros à la veuve du banquier Edmond Safra en août, Mikhaïl Prokhorov lâche l’affaire et son meublé avec vue sur le Cap Ferrat, jouxté d’une immense propriété de huit hectares jonchée par 1.200 oliviers, cyprès, citronniers, orangers et autres pruniers.
Un chèque de caution de 39 millions d'euros
«L'homme le plus riche de Russie», selon le magazine Finans, proche de Poutine et roi du nickel de Sibérie, aurait perdu près de 7 milliards d’euros dans la crise l’an dernier. Cher, bien cher. Du coup, il se passera de la villa Léopolda.
Sauf que Prokhorov est soumis comme tout acheteur a la loi sur la rétractation dans le cadre d'un contrat immobilier. Il avait donc versé 10 % du montant de la transaction à Lily Safra. Ce chèque de caution qui ferait trembler un propriétaire parisien, c’est dire, serait selon «Nice Matin» de 39 millions d'euros.
Au tour d'Abramovich
L'homme d'affaire russe voudrait pouvoir récupérer cet argent de poche aujourd'hui. Un agent immobilier niçois se gausse dans son quotidien régional: «Prêt il y a moins de huit mois, à claquer un demi-milliard pour s'offrir cette villa, Mikhaïl Prokhorov semble ne plus avoir les moyens de perdre trois petites dizaines de millions d'euros».
La sublime villa Léopolda, construite à la fin du XIXe siècle par le roi des Belges, reste donc inacessible pour le moment. Une rumeur évoque aussi le désir de Roman Abramovich (moins 10 milliards d'euros dans la crise l’an passé pour le big boss de Chelsea) de vendre sa non moins somptueuse villa du cap d'Antibes.
Tout ça ressemble décidément à la retraite de Russie.