LE GÉANT DE L'ALUMINIUM SURENDETTÉ RUSAL BIENTOT COTÉ A PARIS?
J'avais oublié d'en faire part ici mais la nouvelle ne vous aura pas échappé: le géant russe de l'aluminium Rusal, qui prévoit une introduction en bourse de Hong Kong, aurait récemment présenté une demande de cotation simultanée à Euronext-Paris.
Rusal, dont le CA avoisine US$ 16 milliards, est plombé par près de US$ 17 milliards de dettes. Certaines de ces dettes, payables dès la fin de l'été, ont fait l'objet d'un moratoire dont la dernière rallonge prend fin le 12 novembre 2009. D'ici là Rusal devra être parvenu à un accord sur la restructuration de US$ 7 milliards de dettes, sans quoi il sera en défaut de paiement.
Selon un banquier cité par l'agence Reuters "aucun investisseur n'achètera les actions tant que la restructuration n'est pas faite".
Bien que jamais lui-même mis en examen, Oleg DERIPASKA traine avec lui une dérangeante odeur mafieuse, ce serait pourquoi les Etats-Unis ne lui accordent pas de visa d'entrée et que lors de sa récente visite dans ce pays organisée en vue de préparer l'introduction en bourse de son groupe avec les chefs de file américains il n'y a été admis que sous la surveillance et la responsabilité du FBI.
L'odeur de M. Deripaska est si dérangeante que - selon une dépêche de l'agence Reuters de ce matin - finalement même Goldman Sachs, pressenti pour être chef de file de l'introduction en bourse, aurait finalement décidé de jeter l'éponge, de même que Morgan Stanley. BNP-Paribas, toujours prompt à dégainer, aurait tout de suite accepté sans état d'âme de remplacer Goldman Sachs au pied levé en tant que chef de file.
D'autant que selon le Figaro, "quelque 70 banques russes et internationales (dont des grandes signatures françaises)" portent la dette de Rusal et que "une cotation assurerait aux créanciers, dont certains ont déjà converti leur dette en actions et détiennent 17 % du capital de l'entreprise, la possibilité de céder leurs actions".
Si j'ai bien compris, les banquiers qui malgré nos avertissements ont été assez stupides pour prêter à ce groupe russe à l'odeur mafieuse ne parviennent pas à se faire rembourser, si bien qu'ils ont converti leurs créances impayées en actions Rusal qu'ils s'apprêtent maintenant à vendre aux épargnants par le biais d'une cotation en bourse.
Et la France, toujours bonne fille, acceptera aujourd'hui d'inscrire ces torchons à la cote après avoir il y a deux ans radié les emprunts souverains de la Russie éternelle...
L'art de plumer la volaille sans la faire crier...
Bonne journée à tous!
K1
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