Un des indicateurs-phares de la demande américaine - les anticipations des ventes dans l'immobilier - est en chute libre, tombé à son plus bas niveau de progression depuis 2001. Pour François Chevallier, économiste stratégiste à VP Finance, le ralentissement de la demande américaine tient à cette inquiétude larvée sur le futur du marché immobilier.
En Inde, la croissance est euphorique, mais la surchauffe se profile
Avec un taux de croissance de 9, 4 %, l'Inde affiche un nouveau record sur douze mois glissants 2006-2007. « La croissance de la production manufacturière mène la charge », indique Bidisha Ganguly, économiste en chef du courtier BRICS Securities. L'Inde profite aussi de l'appétit insatiable de ses entreprises pour les groupes étrangers. La banque centrale a aussi dû relever plusieurs fois ses taux d'intérêt pour tenter de juguler une inflation qui avait atteint ces derniers mois près de 7 %. Elle est retombée, depuis, à 5 %.
Le Japon n'arrive pas à sortir de la déflation.
Après une tentative au troisième trimestre 2006 d'atteindre presque... 1 % d'inflation ( en rythme annuel ), la hausse des prix de détail est retombée autour de zéro à la fin du premier trimestre 2007, malgré le prix du pétrole. La responsabilité en revient notamment au renchérissement du yen, qui a atteint de nouveaux records sur le marché des changes ; d'où une désinflation importée qui a contrarié les tentatives de redressement des prix industriels.
En Russie, les entreprises s'endettent à tout va.
La banque centrale russe avait prévu, au début de l'année, que les entrées de capitaux étrangers s'élèveraient à 22, 3 milliards d'euros pour l'année 2007. Elles ont déjà dépassé cet objectif de 8 milliards ( à 30, 5 milliards ). Cet afflux de capitaux s'explique par les emprunts massifs des entreprises russes auprès des banques occidentales. Ainsi, la dette des quatre plus grosses entreprises d'Etat - Gazprom, Rosneft, UES et RJD - dépasse les 220 milliards d'euros.