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Les nations, au contraire, ont vocation à l'immortalité. leur disparition n'est jamais prévue par les textes constitutionels. Cette pérennité rassure les créanciers. De tels débiteurs ne risquent pas de disparaitre dans la nature sans laisser d'adresse ! Les gouvernements changent , les régimes passent, le pays reste avec son territoire, ses villes, ses villages, ses habitants et ses dettes. C'est pourquoi les bolcheviks ont davantage stupéfié le monde en refusant de rembourser les emprunts tsaristes qu'en massacrant la famille impériale. Ce scandale n'a jamais servi de précédent. Au XXI° siécle, les peuples doivent toujours répondre des dettes qui furent contractées en leur nom.